Rétrospective sur la journée d’étude organisée par les laboratoires ELICO EA 4147 (Équipe Lyonnaise en Sciences de l’Information et de la Communication) et CEL EA 1663 (Centre d’études linguistiques de Lyon3) de l’Université de Lyon en partenariat avec Télécom Saint Etienne sur le thème suivant : « Discours de publicité : la figure du consommateur au cœur des stratégies énonciatives ». Afin de revivre cette journée qui s’est tenue le vendredi 13 novembre dernier, nous avons pu recueillir le témoignage de l’une des maitresses de conférences : Natalie Deley, enseignante et responsable de la Licence 3 Information-Communication au sein de Télécom Saint Etienne. Les étudiants de Licence 3 Information-Communication ont participé à ce séminaire pour découvrir le monde de la recherche et la rigueur d’une démarche scientifique.
Comment se projet est-il né ?
« Ce projet est né d’une collaboration entre deux équipes de recherche lyonnaises : ELICO et CEL suite à une première édition de la journée qui s’était tenue l’année dernière sur le thème de « La force argumentative dans le discours de spécialité du marketing ». L’analyse discursive d’une part et la dimension interculturelle d’autre part, est ce qui nous a rapproché pour ces journées. Il s’agit de mener une réflexion sur les discours d’influence publicitaire, marchands et non marchands à partir d’approches multimodales (linguistiques et extra-linguistiques) sur des dispositifs variés : affiches, vidéo, tweets et même packagings. »
Comment s’est déroulée cette journée ?
« Cette journée d’étude en visio-conférence était une journée de recherche pilotée par moi-même, faisant partie de l’équipe d’accueil ELICO, en collaboration avec Muriel Cassel du CEL. Elle était destinée aux chercheurs et ouverte exceptionnellement aux étudiants de la filière Information-Communication de Télécom Saint Étienne qui ont ainsi pu découvrir le milieu de la recherche en SIC (Sciences de l’Information et de la Communication). »
Quels ont été les sujets abordés ?
« Cette année l’accent était mis sur la figure du consommateur dans les stratégies énonciatives des marques (la marque produit, la marque distributeur, la marque d’État, etc). Il s’agissait donc d’aborder la publicité en interrogeant la participation de l’individu dans la construction du récit publicitaire et dans la construction de la relation marque / usager, marque / consommateur.
Les communications ont décrit comment les publicitaires mobilisaient des « consommateurs ordinaires » dans leur discours pour susciter l’identification, renforcer l’aspiration des cibles à copier les figures présentées (Elodie MARTIN), les faire adhérer au projet (Loic ETIEMBRE). Ainsi, une analyse détaillée de différents discours publicitaires a montré que les consommateurs apparaissaient comme des témoins ordinaires, sujets parlant de la construction des énoncés autour des marques (Lorraine PETTERS), participant au récit publicitaire par leurs posts sur les réseaux sociaux numériques, se mettant en scène avec les produits achetés ou inventant des histoires autour des slogans des marques (Stéphanie MARTY). L’analyse des discours de différents corpus de publicités a mis en évidence les opérateurs discursifs utilisés pour établir des passerelles entre les locuteurs (le consommateur-témoin qui parle et le consommateur-futur client à qui la publicité est destinée). (Yasmine FARRIS). »
Qu’ont pu découvrir les étudiants lors de cette journée virtuelle ?
« Cette visio-conférence a réuni 65 participants dont environ un tiers d’étudiants. Ces derniers ont pu découvrir le monde de la recherche et la rigueur d’une démarche scientifique qu’ils devront mettre en œuvre dans leurs mémoires de recherches (poser une problématique, définir une méthodologie et un terrain ou corpus, présenter ses résultats) et de comprendre que le regard critique porté sur un dispositif de communication particulier, comme la publicité, peut leur permettre de faire évoluer leurs pratiques professionnelles. »